En droit civil (droit de l’État), on compte les degrés de consanguinité différemment. En partant d’un des (futurs) époux on remonte jusqu’à l’ancêtre commun puis on redescend jusqu’à l’autre époux en comptant le nombre de générations traversées.
C | |||||||||
2 | / | \ | 3 | ||||||
m | n | ||||||||
1 | / | \ | / | \ | 2 | ||||
A | x | y | z | ||||||
\ | 1 | ||||||||
B |
Dans les exemples ci-dessus, A et B ont une consanguinité au 5ème degré, alors que, dans la fiche, Etienne CANAL et Élisabeth LECOINTE sont consanguins au 6ème degré. En droit civil, ces liens de parenté ne constituent pas un empêchement : seuls les mariages entre ascendants et descendants directs et entre frère et sœur sont interdits.
Une conséquence de l’existence de mariages consanguins pour le généalogiste est le phénomène dénommé "implexe" qui correspond au fait qu’on se trouvera moins d’ancêtres que le nombre théorique puisque certains sont communs aux deux époux dans un couple. Dans une société où la mobilité géographique n’était pas très importante, le nombre des mariages consanguins (selon la définition de l’Église catholique) était forcément relativement important et les dispenses constituaient une source de revenu non négligeable pour l’Église catholique. Fort heureusement, les généalogistes peuvent aussi retirer les fruits de l’existence de ces dispenses puisque les dossiers de demandes de dispense pour mariage sont une source de renseignements intéressante. En effet les dossiers donnent souvent la filiation des deux époux jusqu’à l’ancêtre commun.
Les dossiers sont conservés souvent en série G des Archives Départementales, mais parfois aussi dans les Archives Diocésaines.